Le dernier dimanche d'avril est chaque année dédié à la célébration de la mémoire des victimes de la déportation dans les camps de concentration et d'extermination nazis lors de la Seconde Guerre Mondiale. Cette journée a pour vocation de rappeler à tous ce drame historique majeur et les leçons qui s'en dégagent pour que de tels faits ne se reproduisent plus.

Elle revêt à Couze un caractère particulier puisqu'elle est l'occasion de rendre hommage à notre instituteur Max Lafaye, résistant déporté en Allemagne après son arrestation en décembre 1943.

Or, aucune annonce ni dans la presse, ni sur un quelconque media couzot

n'indique si oui ou non cet hommage se tiendra demain matin

dimanche 27 avril 2014.

Je vous renvoie donc à l'article publié l'an passé (à lire ci-dessous) sur le bloc-notes couzot pour honorer la mémoire de cet instituteur couzot qui s'était engagé dans la Résistance et a combattu pour notre liberté.

Je n'imagine pas qu'il n'y ait pas de cérémonie demain matin aux alentours de 9 h 30 devant la plaque commémorative à son nom et encourage tous ceux qui tiennent à assurer leur devoir de mémoire à s'y associer.

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Message du 28 avril 2013

Madame le Maire a invité à lui rendre hommage comme chaque année, en présence de sa famille, devant la plaque honorant sa mémoire sur la façade de l'ancienne école de Couze, avenue de Cahors

dimanche 28 avril à 10 heures.

Instituteur, Max Lafaye est mobilisé dans l'infanterie. Fait prisonnier dans la Meuse en 1940, il est interné en Allemagne d'où il s'évade. Passant par la Belgique, il assistera la résistance belge.

De retour en France, il reprend son métier d'instituteur à Couze tout en ralliant en septembre 1942 le réseau d'action britannique Hilaire-Wheelwright après avoir été contacté par "Bergeret", nom de guerre du résistant périgourdin Maurice Loupias. Agent "Special Operations Executive", il dirige alors un groupe d'une centaine d'hommes qui effectue des actions de sabotage et de renseignement.

Il est arrêté le 19 décembre 1943, torturé à la prison de Limoges et envoyé au camp de Royallieu d'où part la plupart des convois pour l'Allemagne.

Il arrive le 22 janvier 1944 à Buchenwald pour être ensuite transféré au camp de Dora Mittelbau où il travaillera à la fabrication des fusées V1. Evacué vers le camp de Bergen-Belsen, il y sera libéré le 15 avril 1945 par les troupes anglaises.

Il reprendra après la guerre ses activités d'enseignant à Nimes et témoignera jusqu'à son décès, en mai 1986, de son expérience concentrationnaire auprès des collègiens et lycéens.

Officier de la Légion d'Honneur, Croix de Guerre 1939-1945, médaillé de la Résistance, des Déportés et Internés Résistants, des Evadés, il détenait également la croix du Combattant Volontaire.

Couze honore son ancien instituteur par cette plaque apposée sur l'Ecole où il enseigna.

Nous lui rendons hommage aujourd'hui, comme chaque année en présence de sa famille, à l'occasion de la Journée Nationale du Souvenir des Victimes et des héros de la Déportation.

La cérémonie commémorant le 68è anniversaire de la libération des camps se poursuivra devant le Monument aux Morts.

Les Couzots ont à coeur, réunis autour de votre famille comme autour des anciens combattants et des victimes de guerre, de marquer leur attachement à la Liberté et aux Droits de l'Homme et leur reconnaissance à tous ceux, morts ou vivants, qui ont combattu pour cette cause.

Allocution de Véronique Dubeau-Valade, maire -

Le rassemblement s'est poursuivi devant le Monument aux Morts pour un hommage au sacrifice de tous les déportés, la Journée Nationale du Souvenir des Victimes de la Déportation honorant la mémoire de tous sans distinction.

Après que Rémi, le petit fils de Max Lafaye, ait lu le message des déportés, Véronique Dubeau-Valade faisait une brève allocution avant que tous deux accompagnés par Serge Merillou, conseiller général du canton, déposent une gerbe devant le Monument aux Morts.

Ce dimanche est le 68è anniversaire de la libération des camps et la France rend l'hommage traditionnel aux victimes et héros de la déportation. "Des cérémonies officielles évoqueront le souvenir des souffrances et des tortures subies par les déportés dans les camps de concentration et rendont hommage au courage et à l'héroïsme de ceux et celles qui en furent les victimes" ordonne la loi n° 54-415 du 14 avril 1954.

Les Couzots ont a cœur, réunis autour de la famille de Max Lafaye, en union avec les déportés, internés, résistants, anciens combattants et victimes de guerre, de marquer leur attachement à la liberté et aux droits de l'homme et leur reconnaissance à tous ceux, morts ou vivants, qui ont combattu pour cette cause.

Par solidarité avec toutes les victimes du nazisme comme avec tous ceux qui ont contribué à sa défaite, nous avons le devoir de ne rien négliger pour que soient mieux connues les pages de gloire et de misère de cette époque.

Photographies : Jean-Paul Bertholom (Mulot)