Journée du souvenir des victimes de la déportation
Le dernier dimanche du mois d'avril est l'une des cérémonies nationales les plus émouvantes de l'année. Il s'agit de la journée de souvenir des victimes de la déportation et elle a donc eu lieu à Couze ce dimanche 27 avril 2014 alors qu'elle n'avait été annoncée nulle part.
La commune a commémoré cet évènement ce matin en présence du maire et du conseiller général du canton de Lalinde ainsi que d'élus actuels ou anciens comme Véronique Gauthier et Marie-Reine Billard.
Deux recueillements ont eu lieu : le premier devant l'ancienne école avenue de Cahors à 9 h 45 et le second place Charles de Gaulle vers 10h15.
Sur le premier lieu se trouve une plaque en souvenir de Max Lafaye, ancien instituteur et résistant.
Avant le dépôt d'un bouquet de fleurs par les arrière-petits enfants de Max Lafaye, le maire de la ville a lu un résumé de la vie de ce dernier puis a invité le public à se rendre devant le monument aux morts, place Charles de gaulle.
C'est là qu'une petite fille de Max Lafaye a a lu le message des déportés écrit conjointement par la Fondation pour la Mémoire de la Déportation (F.M.D.), la Fédération Nationale des Déportés et Internés de la Résistance (F.N.D.I.R.), la Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes (F.N.D.I.R.P.) et l’Union Nationale des Associations des Déportés, Internés et Familles de disparus (U.N.A.D.I.F.).
Une nouvelle gerbe de fleurs a été déposée devant le monument aux morts par les enfants puis a été lu par l'un d'eux un texte rédigé par les petits enfants de Max Lafaye.
On en retiendra deux affirmations :
"Résister, c'est refuser l'inacceptable"
"Le courage, c'est dire la vérité".
Refuser l'inacceptable, c'est avoir le courage de dire qu'il est inacceptable que l'Etat - en l'occurence le Secrétaire d'Etat aux Anciens Combattants, Monsieur Kader Arif - n'ait pas pris la peine de communiquer un message fort à cette occasion.
Refuser l'inacceptable, c'est avoir le courage de dire que ne pas accorder l'importance qu'elle mérite à une commémoration du souvenir, c'est mépriser ceux qui en sont à l'origine.
Les commémorations du souvenir sont des moments forts de la vie citoyenne : elles sont là pour rappeler aux générations actuelles et à venir les horreurs de la guerre, les horreurs de la déportation, les horreurs des tortures, les horreurs des blessures physiques et morales infligées à des hommes, des femmes et leurs familles ...
En mépriser le protocole est contraire aux "belles phrases" qui y sont prononcées ... Les valeurs de liberté, les valeurs de courage, la démocratie sont le contraire même de l'anarchie. Liberté, courage et démocratie ne peuvent s'exprimer que dans le cadre formel des règles de notre belle République Française que nous nous devons de protéger chaque jour.
J'ose donc espérer que lors des prochaines manifestations, Monsieur le Maire aura à coeur d'aller déposer la gerbe de la Commune devant le Monument aux Morts tout en se faisant accompagner, comme je le faisais moi-même, par les enfants présents qui représentent notre avenir.
De même, j'ose espérer que Monsieur le Maire saura assurer son rôle de représentant de l'Etat en lisant le message transmis par la Préfecture - en l'occurence aujourd'hui, il s'agissait exceptionnellement du message des déportés -, voire de clôturer la cérémonie par un mot d'encouragement pour l'avenir.
J'oser aussi espérer que l'invitation à y participer sera faite suffisamment tôt pour que la population en soit informée et puisse se recueillir collectivement devant le Monument aux Morts comme elle l'a toujours fait.