La fantaisie des conseils municipaux de Couze
De plus en plus de monde y assiste … et pour cause !... Ils sont originaux tant leur contenu est banal et leur forme surprenante.
Autre incongruité : il n'y avait pas de secrétaire de mairie pour assurer l'assistance dûe au Conseil et l'enregistrement des votes. Est-ce à dire que les élus de Couze se sentent eux-mêmes suffisamment qualifiés pour ne pas avoir besoin du personnel ad'hoc ?
Il faut dire que, devant le peu d'implication du maire dans la gestion de notre commune, il n'y aura bientôt plus besoin de grand'monde car, le principal objet du débat du public, fut effectivement une étonnante remise en cause de la capacité du Conseil Municipal à gérer la commune.
Ainsi, ce soir … le temps de parole du public et le débat que ce dernier a instauré était plus long que le conseil municipal lui-même alors même que Monsieur Jean-Louis Lafage a refusé à son futur nouveau 1er adjoint un débat public sur les communes nouvelles !...
Et c'est tout naturellement que la réunion a été clôturée par … Madame Nicole Estève qui rêve sans doute de siéger parmi les élus . "Bon … maintenant … la séance est clôturée !"… ce à quoi Monsieur le Maire a acquiescé !
Pas de surprise, Madame Aurore Aptel était absente, ce qui donne une voix supplémentaire à son maire.
Pas de surprise, le démissionnaire Monsieur Philippe Franco était absent et avait donné son pouvoir à son ami Christian Rolland.
C'est également sans surprise que Monsieur Jean-Paul Lavigné, retenu pour le GIASC, avait donné son pouvoir à sa collègue du Comité des Fêtes, Madame Marie Labonne, Madame Stéphanie Faure ayant donné le sien à Monsieur Christophe Saint-Martin.
Etaient donc présents :
- Jean-Louis Lafage
- Christian Rolland
- Marie Hamschart
- Gilles Perronnet
- Jacques Rayne
- Jean-Christophe Grellety
- Robert Vitrac
- Marie Labonne, en charge maintenant du bulletin municipal
- Christophe Saint-Martin
- Zohra Hallalel
- Alexandre Geffard
Pourquoi avoir convoqué un Conseil Municipal ce soir pour un contenu aussi insipide ?
Sans doute, une nécessité réglementaire obligeait la Commune à approuver l'intégration de la commune de Trémolat à la CCBDP, ce qui fut fait à l'unanimité.
L'annonce du recensement en 2017 a entraîné l'approbation à l'unanimité que M. le Maire nomme un coordonnateur communal et un ou plusieurs agents de recensement.
Ont été votées également des admissions en non-valeur de dettes en matière d'assainissement pour un montant de 167,71 €. Allez savoir pourquoi le maire s'est abstenu en même temps que Madame Aurore Aptel qu'il représentait ?
Association des Maires Ruraux de la Dordogne
A la grande surprise de Madame Véronique Dubeau-Valade, le maire a fait le panégyrique de cette association … se demandant si la mandature précédente y avait été sensible …
Pour mémoire, non seulement la Commune y adhérait et Véronique Dubeau-Valade en était le trésorier mais encore cette adhésion faisait partie des participations que Monsieur Jean-Louis Lafage contestait sous la pression de Monsieur Philippe Franco lorsqu'ils étaient dans l'opposition !
Il faut dire qu'à cette époque-là, le président en était le maire de Sainte-Alvère et qu'aujourd'hui l'AMR de la Dordogne est présidée par un "ancien" d'EDF, le néanmoins très dynamique et sympathique Alain Castang, maire de Rouffignac de Sigoulès avec qui Véronique Dubeau-Valade a toujours travaillé dans la plus parfaite harmonie.
L'adhésion – pour un montant annuel raisonnable de 100 € par an – a été approuvée à l'unanimité.
GIASC
L'adhésion au GIASC a également été votée à l'unanimité pour un montant de 15,30 € et est justifiée …
Il n'était donc pas nécessaire que Monsieur Christian Rolland se lance dans de grandes phrases pour dire que le GIASC pouvait intervenir lorsqu'il y avait trop de neige avec sa lame, pour compenser le fait que la CCBDP n'était pas en mesure d'intervenir rapidement sur des éventuels coups durs, etc., etc., etc. ...
Il faut savoir en effet que le Trésor Public n'accepterait pas d'honorer le règlement de la moindre facture établie par le GIASC au nom de la Commune de Couze et Saint-Front sur une compétence dévolue à la Communauté de Communes.
Concordia ou discorde vengeresse ?
Monsieur Alain Noalhat, lorsqu'il a pris la parole une fois le Conseil Municipal clôturé, a reconnu être à l'origine de cette opération qu'il avait commencé à préparer avec les futurs élus, et particulièrement Monsieur Philippe Franco, en 2013.
Cela explique son ire de voir Monsieur Jean-Louis Lafage tirer un trait sur cette opération dont on peut se demander si elle ressort d'une saine gestion communale …
Car il s'agit bien là d'une décision arbitraire du maire tel qu'il a présenté les délibérations elles-mêmes :
- renoncement au chantier Concordia – jeunes volontaires de tous les pays du monde venant travailler bénévolement sur le cours de la Couze … mais à qui il faut naturellement assurer gîte, couvert et découverte de l'environnement et dont il faut payer l'encadrement par l'association Concordia (de l'ordre de 12.000 €)
- renoncement aux financements obtenus qui ramenaient la charge financière intrinsèque de la commune à 1.800 €, somme raisonnable quant au budget communal.
Il a cependant été suivi puisque le vote a vu :
- 1 abstention – Madame Zohra Hallalel
- 4 votes "contre" – Messieurs Alexandre Geffard, Jean-Yves Grellety, Philippe Franco par procuration et le porteur de cette dernière Christian Rolland.
Si l'idée d'un chantier international n'est pas sans intérêt pour la commune, son organisation à Couze et son abandon aujourd'hui ne sont pas sans importance :
- son organisation, on en a la confirmation aujourd'hui, est la conséquence d'une initiative de Monsieur Alain Noalhat ce qui pose question ;
- son abandon par le Maire en conflit avec son 1er adjoint démissionnaire en pose tout autant.
Où a été et où est l'intérêt collectif de la commune sur ce dossier ?
Le rejet qu'il prouve en tous cas de la part du maire à toute ouverture sur le monde, son manque d'ambition pour notre commune déprécient hélas constamment notre territoire communal.
Mort lente de Couze et Saint-Front et désertification rurale
C'est ainsi que sans aucun débat, dans une atonie totale, le maire a fait voter à l'unanimité la mutualisation des personnels et matériels des communes au sein de la CCBDP.
Autant dire que Monsieur Jean-Louis Lafage et son Conseil Municipal n'ont pas conscience de l'importance de leur rôle dans la défense des intérêts communaux comme le micro-débat entre Messieurs Jean-Louis Lafage et Christian Rolland l'a montré en fin de Conseil.
Ce dernier s'est inquiété que le maire ne veuille pas prendre position sur le problème des "communes nouvelles".
Tous deux ont en tous cas prouvé, par des propos pourtant divergents, une certaine tension était perceptible, que la commune était désormais non plus "leader" mais "à la traîne" …
A l'un qui reprochait de ne pas choisir de se rattacher à l'une de ces nombreuses communes qui demandaient à Couze de les rejoindre, le maire a rétorqué : "on peut continuer à en parler sans problème. Moi, je suis contre. … On continuera à en parler", formule du genre "cause toujours, tu m'intéresses" !
Christian Rolland a alors sollicité un débat public avec la population.
Le maire s'y est clairement refusé comme il s'est refusé à prendre position sur le compteur Linky.
Le public s'est exprimé clairement contre cet abandon de la commune.
La gestion de l'activité scolaire a été longuement contestée. Elle va à l'encontre des intérêts de la commune qui va voir sa population vieillir de plus en plus, les jeunes couples préférant aller s'installer ailleurs, confirmant la mort lente annoncée de Couze et Saint-Front.
Monsieur Alain Noalhat a pris longuement la parole - "il faudrait se secouer, un p'tit peu !" -, manifestement soutenu par le public présent, quand il s'est offusqué du manque de tenue des cérémonies devant le Monument aux Morts, Madame Sandrine Segeard précisant même que lors de la dernière cérémonie, "La Marseillaise" n'avait même pas été entonnée …
Cette image est à rapprocher de l'état de la commune jugé comme étant lamentable …
Faisant référence au Docteur Jean-Paul Perperot qui, se promenant chemin des Guillandoux, ne peut même pas s'asseoir sur un banc tant les herbes sont hautes, le colonel Noalhat s'est exclamé : "Vous n'avez pas de cœur dans cette commune !".
Les plantes d'intérieur de la Mairie elle-même – offertes par Madame Paulette Jayle - qui étaient bichonnées sous la précédente mandature en sont l'exemple le plus probant, se mourant désormais totalement et n'ayant plus aucune tenue.
Madame Marie Hamschart a voulu monter au créneau … mais le public était passé maître du débat.
Il ne s'agit pas d'un problème de personnel mais bel et bien de manque d'intérêt des élus pour leur territoire. Les exemples à l'appui ont été nombreux et cohérents allant de la gestion des espaces verts à la propreté en passant par le manque de gestion du flux de la Couze et le manque d'entretien de l'environnement du Moulin de la Rouzique, attrait touristique majeur.
L'analyse du dernier bulletin municipal comme le rappel d'un conflit autour de "la cabanne à crêpes" de l'Amicale Laïque ont entraîné de la part de plusieurs personnes du public – dont des représentants d'association - une interpellation du maire. Il lui a été clairement recommandé de faire attention à ne pas être confronté à une situation de favoritisme ou d'abus de biens publics …
L'impuissance du maire à contrôler cette débauche de reproches – Monsieur Jean-Yves Grellety avait pris soin de partir avant que tout dégénère - ainsi que la passivité des élus laissent hélas supposer qu'ils n'ont pas encore pris conscience de la nature de leur rôle au sein de la collectivité couzotte, confondant gestion associative et gestion communale.
Le Papotier attend avec impatience le compte-rendu officiel de cette séance du Conseil Municipal.