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Le papotier
24 juin 2014

Développement ou régression ?

Le développement durable est une forme de développement économique ayant pour objectif principal de concilier le progrès économique et social avec la préservation de l'environnement, ce dernier étant considéré comme un patrimoine devant être transmis aux générations futures.

Sa définition officielle – donnée par l'ONU en 1987 – précise que "le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la possibilité, pour les générations à venir, de pouvoir répondre à leurs propres besoins.

Le développement durable doit combiner plusieurs exigences :

  • satisfaire les besoins essentiels des générations actuelles et futures (eau, nourriture, éducation, santé, emploi) ;
  • améliorer la qualité de vie des populations (services sociaux, logement, culture …) ;
  • respecter les droits et les libertés de la personne ;
  • renforcer de nouvelles formes d'énergies renouvelables (éolienne, solaire, géothermique) ;
  • etc. …

Déclinaison concrète de "Action 21" (action pour le XXIè siècle) issu de la conférence de Rio en 1992 connue sous le nom de "Sommet de la Terre", un agenda 21 local offre un cadre de travail aux collectivités locales et à leurs habitants pour y mettre en œuvre les concepts de développement durable...

Le programme "Action 21" - document de plus de 800 pages - détermine 2.500 actions dont la mise en application à l'échelle mondiale conditionne le développement durable.

Résolument orienté vers la sauvegarde de la planète pour les générations futures, Action 21 présente 3 axes essentiels :

  • la lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale
  • la production de biens et de services durables
  • la protection de l'environnement.

Sous le nom d'Agenda 21, ce programme est aujourd'hui largement mis en œuvre tant au niveau local ou national qu'international.

Pour une collectivité territoriale, développer son propre Agenda 21 adapté à ses particularités spécifiques est le garant de la protection de son environnement et de sa mobilisation pour le bien-être de sa population actuelle ou à venir.

C'est la raison pour laquelle, dès avril 2009, Véronique Gauthier et son équipe décidaient de bâtir la politique municipale à partir d'un agenda 21 et commençait à définir l'agenda 21 couzot, véritable outil de politique participative.

Son objectif était clairement affiché :

  • développer l'activité villageoise autour de son potentiel touristique issu de son histoire papetière (culture et patrimoine) ;
  • au profit du meilleur bien-être de ses habitants d'aujourd'hui et de demain (social et environnemental).

Après quelques mois chaotiques, Véronique Gauthier rejoignait le réseau d'élus "développement durable" initié par le Conseil Général de la Dordogne au travers de l'Agence Technique Départementale et du CAUE (Conseil Architecture Urbanisme Environnement) et, prenant appui sur l'expérience d'autres communes, mettait en place un comité de pilotage réunissant élus et représentants de la population couzotte.

Ce Comité de Pilotage – animé par Anne-Marie Marquais, maire-adjoint – proposait des actions à la Municipalité dont il assurait le suivi et contrôlait la réalisation.

Il se réunissait chaque 3è jeudi du mois, jour où la majeure partie de ses membres (non-élus et élus) était disponible.

Ainsi l'agenda 21 couzot était devenu le fil conducteur de la stratégie municipale dans le cadre d'une véritable politique participative.

Aujourd'hui, on l'a porté au mercredi, jour où la plupart des membres anciens du Comité de Pilotage ne sont pas disponibles et ce pour répondre aux exigences de nouveaux membres issus de communes voisines. Cela n'est pas vraiment représentatif d'une politique participative locale.

L'agenda 21 couzot a permis la labellisation de notre village comme "Terre d'avenir" et a été reconnu par le gouvernement français comme "Agenda 21 local France".

Véritable référence pour d'autres collectivités, il a servi de base au lancement de l'Agenda 21 intercommunal : l'agenda 21 des bastides.

Un agenda 21 ne se résume donc pas à laisser pousser de l'herbe ou à ne pas utiliser d'herbicide !!!

Qu'en est-il aujourd'hui ?

Moins de 3 mois après l'élection d'une nouvelle équipe, cette dernière remet en question la politique de développement durable de Couze et Saint-Front.

Pour preuve, vous pouvez consulter le compte-rendu de la réunion du 18 juin 2014 du Comité de Pilotage de l'Agenda 21 couzot dont est membre Véronique Gauthier.

Remise en cause

Christian Roland se pose la question de l'avenir de l'Agenda 21 sachant que certains ne voient pas son utilité et que les contrats des volontaires du service civique se terminent en août.

Si "certains" ne voient pas l'utilité d'une politique de développement durable, c'est bien aux élus en place à en expliquer la nécessité … mais encore faut-il qu'eux-mêmes en comprennent les objectifs et se les approprient pour le bien-être de leurs administrés …

Or Christian Roland précise que "ce ne doit pas être un instrument politique. L'idée de départ était de faire participer les citoyens". Il n'a manifestement pas assimilé ce qu'est un "agenda 21 local France" …

Alors même qu'il participe au comité de pilotage depuis plusieurs années, il indique que certaines actions (qu'il a validées dans l'opposition !) n'ont pas de sens. Il précise que "la commune tire le frein à main et souhaite faire des économies". Absurdité : l'agenda 21 couzot n'est pas source de dépenses mais bien au contraire d'économies !

D'ailleurs, Kamel Dembri – attaché parlementaire du député Brigitte Allain et membre du comité de pilotage depuis avril 2014 – rappelle que "à l'avenir, les territoires communaux seront obligés d'être portés par des documents de planification tels que les Schémas de Cohérence Territoriale (SCoT) et les Agenda 21. L'objectif est d'avoir une vision de son territoire pour les années à venir", ce que la nouvelle équipe municipale semble ne pas comprendre. "Il faut une volonté politique".

Mais, malgré les interventions de Kamel Dembri et Eric Croatto qui différencient deux positionnements- "soit on bricole et on ajuste en fonction de la demande des habitants, soit … on réfléchit sur les 20 ou 30 ans à venir". "Il faut anticiper". "A force de bricoler, les gens vont vers d'autres territoires plus actifs …" - on est édifié à la lecture de ce compte-rendu : Couze repart en arrière … Kamel Dembri réclame ce qui a été fait de 2009 à 2014 et que la municipalité actuelle détruit … Et de manière obsessionnelle, Christian Roland ressasse que "l'agenda 21 ne doit pas être un document politique. Ca doit être pour l'intérêt collectif" …

Mais qu'est-ce que faire de la politique locale si ce n'est agir pour l'intérêt collectif ?

Le développement durable, c'est entre autres favoriser l'emploi des jeunes. Charger de mission un volontaire du service civique, c'est lui permettre de s'approprier une première expérience pour faciliter son accès à un premier véritable emploi correspondant à ses capacités et formations.

Pour un coût approximatif de 100 € par mois (600 € par mission de 6 mois ou 1.200 € pour une mission de 12 mois), la commune profite des connaissances et de la formation d'un jeune qualifié pour un véritable travail de 28 heures par semaine. Est-ce une dépense ou un gain pour la commune ?

Rôle du Comité de Pilotage

Eric Croatto – membre "historique" du comité de pilotage et habitant de Lalinde (Port de Couze) – pose comme à chaque réunion depuis avril 2014 une nouvelle fois la question du rôle du comité de pilotage et se demande pourquoi certaines actions décidées collectivement dans le cadre de l'Agenda 21 ne sont pas appliquées par la nouvelle municipalité.

Et on reparle du fauchage tardif dans les parcs et au bord de la Couze … en reconnaissant que "laisser les hautes herbes est une réelle richesse et une plus-value au cadre de vie, à l'esthétique, à l'image et à la biodiversité de la commune" !

Mais, comme cela a été mis en place par l'équipe précédente animée par Véronique Gauthier, on développe des arguments "contre" en laissant croire que "les hautes herbes" étaient laissées autour des bancs (ce qui est une contre-vérité pour ne pas dire un mensonge) et faisaient courir des risques liés aux animaux (serpents, insectes …).

C'est sans doute pour cela qu'on a privé les enfants cette année de jeux dans l'arboretum couzot où, par le passé, une large et jolie jachère fleurie laissait un passage suffisamment large pour qu'ils s'amusent dans une sorte de labyrinthe allant d'arbre en arbre …

Où est là l'intérêt collectif tant souhaité par Christian Roland ?

L'agenda 21 couzot, référence

L'agenda 21 couzot est bien une référence puisque Isabelle Caut, conseillère municipale à Lalinde et déléguée communautaire, veut s'en servir de base pour en créer un à Lalinde.

Elle avait d'ailleurs interrogé à ce sujet pendant la campagne électorale Véronique Gauthier ... qui lui avait déjà tout expliqué …, notamment le fait qu'il ne servait à rien de faire un agenda 21 commun à Couze et à Lalinde … mais qu'il fallait plutôt développer aujourd'hui l'agenda 21 des Bastides Dordogne-Périgord qu'elle avait initié.

Mais à la Mairie de Couze dirigée par Jean-Louis Lafage comme à la Communauté de Communes des Bastides Dordogne-Périgord présidée par son ami Christian Estor, tout ce qui a été fait par Véronique Gauthier doit être oublié. Alors ..., il semble qu'on ait décidé de ne pas poursuivre l'agenda 21 des Bastides. En pays lindois, ... on purge !!!

Cependant Isabelle Caut insiste pour unir Lalinde et Couze … Hélas pour elle, Jean-Louis Lafage reconnaît que "la commune n'est pas prête" "car il existe souvent des problèmes avec la commune de Lalinde" !!!

En clair,

 à Couze et Saint-Front,

depuis avril 2014,

rien n'avance …

tout recule.

Pour mémoire, il faut savoir que :

  • une commune labellisée "Agenda 21 local France" bénéficie d'une majoration au niveau de la Dotation d'Equipement des Territoires Ruraux (DETR)
  • une commune labellisée "commune touristique" bénéficie d'une majoration de sa Dotation Globale de Fonctionnement (DGF)

Il ne suffit pas de faire des économies pour bien gérer un budget ; il faut aussi savoir bénéficier de toutes les ressources possibles.

Abandonner la reconnaissance du Gouvernement pour l'Agenda 21 couzot, perdre le label "commune touristique" parce qu'on arrose pas les fleurs et qu'on se moque du concours des villes et villages fleuris génère des pertes de ressources.

Commentaires
L
Même ça , je ne suis pas sur qu'ils le comprennent .... seraient-ils bons à manger du foin ??? de l'arboretum bien sur !!!
Répondre
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